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5 janvier 2009

L'enfant surdoué, l'aider à grandir, l'aider à réussir

                                         

Ouvrage de Jeanne Siaud-Facchin paru aux Editions Odile Jacob en 2002 et résumé par Monika Fluckiger dans le cadre de la formation à la relation d’aide avec Jacques Poujol et Cosette Fébrissy à Molsheim (France) en 2006 (copyright relation-aide.com)

Sommaire

Introduction
1. Qu’est-ce qu’un enfant surdoué ?
Un QI bien supérieur à la moyenne
Des particularités sur les plans intellectuel et affectif
Surdoué ou intellectuellement précoce ?
2. La personnalité de l’enfant surdoué
Des caractéristiques affectives
Comment l’enfant surdoué construit son identité
Le surdoué en décalage dans son environnement social
Les processus d’identification
Les mécanismes de défense de l’enfant surdoué
3. Le mode de pensée de l’enfant surdoué
L’enfant surdoué pense autrement
L’enfant surdoué prend les mots au pied de la lettre
L’enfant surdoué a besoin de tout comprendre
Un raisonnement logico-mathématique très inhabituel
De multiples réseaux d’idées activés simultanément
L’organisation cognitive de la pensée
Une mémoire exceptionnelle chez l’enfant surdoué
Estime de soi et réussite scolaire
4. L’enfant surdoué et l’école
Le décalage
Comment aider l’enfant à accepter le système scolaire ?
Le parcours scolaire type de l’enfant surdoué
L’ennui
Des troubles caractéristiques : écriture, dyslexie, orthographe
Quelle école pour ces enfants ?
Les solutions alternatives
5. L’enfant surdoué au quotidien
Comprendre ses mécanismes psychologiques
Son comportement au quotidien
Comment l’aider...... et résister
6. Les signes pour reconnaître un enfant surdoué
Quels sont les signes précoces?
L’âge préscolaire
Quand doit-on faire pratiquer un bilan?
7. Le bilan psychologique
L’évaluation du QI : les tests d’intelligence
Le bilan de personnalité
Comment en parler à l’enfant?
8. Les risques de troubles psychologiques chez l’enfant surdoué
Et ceux qui vont bien ?
L’auteur
Analyse des concepts-clés
Commentaires personnels

Introduction

« Dis, Madame, je voudrais m’enlever être surdoué.
- Explique-moi mieux ce que tu veux dire.
- C’est que je veux plus de surdoué, ça m’embête.
- Et qu’est-ce qui t’embête?
- Je veux être pareil que les autres, je veux pas être différent ! »
Ludovic, 7 ans et demi

Être surdoué, c’est penser dans un système différent, c’est disposer d’une forme d’intelligence particulière. C’est aussi grandir avec une hypersensibilité, une affectivité envahissante, qui marquent la personnalité. Ce n’est pas un enfant avec un “plus”, malgré la terminologie ambiguë, ni un génie qui aurait tout reçu.

Aujourd’hui, on parle de plus en plus des surdoués.
Pas plus nombreux qu’autrefois, mais mieux repérés, les surdoués représentent 2,1 % de la population, soit près de 450 000 enfants scolarisés en France.
Pourtant, malgré la médiatisation dont ils sont l’objet, malgré la demande des parents, désemparés devant les difficultés scolaires et psychologiques de leur enfant, les surdoués sont mal connus : mal connu des psy, mal connus des enseignants, mal connus des chercheurs.

Alors, qui sont ces enfants pas comme les autres? Que ressentent-ils? Comment vivent-ils leur différence ? La plupart des surdoués souffrent terriblement de l’agressivité des autres enfants, mais aussi de celle des adultes. La différence dérange et fait peur.
Comment vivre et grandir lorsque c’est son identité même qui n’est pas acceptée, qui est attaquée ?
Pourquoi tant d’enfants surdoués échouent-ils à l’école ?

1. Qu’est-ce qu’un enfant surdoué ?

Il ne faut pas confondre l’enfant surdoué avec un enfant qui aurait seulement un potentiel intellectuel élevé. L’enfant surdoué doit être considéré dans la globalité de sa personnalité.
Il est surprenant de constater la grande richesse de personnalité de l’enfant surdoué.

Un QI bien supérieur à la moyenne

Un enfant surdoué est un enfant qui obtient un score de QI supérieur à 130 aux tests d’intelligence validés et standardisés. Le QI doit être considéré comme un indicateur qui va guider et orienter le diagnostic mais qui devra être complété par d’autres facteurs ou signes cliniques.

Des particularités sur les plans intellectuel et affectif

Sur le plan intellectuel, un enfant surdoué se distingue par la forme particulière de son intelligence. C’est l’aspect qualitatif qui a de la valeur et non pas la mesure quantitative. Être surdoué ne signifie pas être plus intelligent que les autres mais fonctionner avec un mode de pensée, une structure de raisonnement différente.

Sur le plan affectif, l’enfant surdoué est un être d’une sensibilité extrême, muni de multiples capteurs branchés en permanence sur ce qui l’entoure, il perçoit et analyse avec une acuité exceptionnelle toutes les informations en provenance de l’environnement et dispose de la capacité étonnante de ressentir avec une grande finesse l’état émotionnel des autres.

C’est la singularité de son mode de pensée et de son fonctionnement affectif qui caractérise l’enfant surdoué.

Surdoué ou intellectuellement précoce ?

Être intellectuellement précoce signifie être en avance sur les autres pour certains apprentissages.

Être surdoué signifie avoir un fonctionnement intellectuel différent et une personnalité singulière.

Un enfant surdoué est souvent précoce dans certains apprentissages (langage, marche, lecture) mais pas toujours et c’est la particularité de son fonctionnement et non sa précocité qui est pertinente pour l’aider et l’accompagner dans son développement.

2. La personnalité de l’enfant surdoué

Des caractéristiques affectives

Le fonctionnement émotionnel de l’enfant surdoué est d’une intensité et d’une richesse très élevées. L’enfant surdoué présente des caractéristiques affectives qui vont colorer tout son développement et à partir desquelles il construira son identité. Il ressent tout avec une énorme intensité, ses sentiments sont absolus.

Il est d’une susceptibilité extrême, douloureuse pour lui, difficile à vivre pour ceux qui l’entourent.

L’hypersensibilité émotionnelle

L’hypersensibilité s’observe chez tous les enfants surdoués. Il dispose des capacités des organes de sens très supérieures et très performantes.

La vue

L’enfant surdoué voit mille et un détails avec une précision étonnante. D’une façon générale, ce sont des enfants au regard perçant et scrutateur.

L’ouïe

L’enfant surdoué entend des sons sur des fréquences très larges et peut écouter plusieurs sources sonores simultanément.

L’odorat

L’enfant surdoué a la capacité olfactive qui lui permet de repérer des odeurs et de leurs donner sens.

Le goût

Un enfant surdoué peut différencier - et apprécier - des saveurs très proches. Ce sont souvent des enfants gastronomes, capables d’apprécier des mets rarement goûtés par les enfants.

Le toucher

L’enfant surdoué aime et il recherche le contact physique. Son besoin de contact physique est souvent très élevé et indispensable à son équilibre affectif.

Le sens de la justice

L’enfant surdoué est aussi particulièrement sensible à l’injustice. La recherche de la vérité devient une nécessité absolue. Il est toujours dans un état d’hyper-vigilance par rapport à tout ce qui se passe autour de lui. C’est un enfant qui a fréquemment peur.
Les conséquences chez un tel enfant sont la vulnérabilité sur le plan émotionnel et un sentiment fréquent de grande solitude émotionnelle. C’est un enfant fragile.

L’empathie, un sixième sens

L’enfant surdoué ressent avec une grande finesse l’état émotionnel des autres. Il perçoit des émotions imperceptibles par les autres et parfois avant même que la personne concernée en ait pris conscience elle-même.

Comment l’enfant surdoué construit son identité

Le Soi représente le noyau concret de notre identité, la base de ce que nous sommes. Construire son identité, c’est se sentir soi, singulier, unique, mais c’est aussi se sentir partie intégrante d’un groupe, pareil aux autres. Le sentiment d’appartenance est un paramètre indispensable.

Précocement, c’est dans le rapport à la mère que les premières bases du Soi vont pouvoir ou non acquérir des repères sécurisants. L’enfant surdoué a souvent une façon de regarder, une façon d’être au monde, un regard très scrutateur qui peut déstabiliser la mère, la déranger et lui paraître étrange et peut ainsi conduire celle-ci à renvoyer à son enfant un sentiment d’étrangeté.

La mère à du mal à comprendre les attentes et les besoins de son enfant et à y répondre de façon satisfaisante. Elle se sent incompétente, perd sa confiance d’être une bonne mère. Une spirale de déception réciproque peut se mettre en place : l’enfant se sent mal compris, mal aimé et la mère est frustrée par cet enfant peu gratifiant, loin de l’image qu’elle avait d’un bébé idéalisé, qui la comblerait d’amour et de gratification.

Ainsi l’enfant sera marqué par l’insatisfaction qui provoquera l’intolérance et la frustration, fréquente chez l’enfant surdoué.

Un conflit interne permanent se crée autour de l’image de soi d’un tel enfant : être ce qu’il ressent ce qu’il est ou être ce que les autres attendent de lui.

Le surdoué en décalage dans son environnement social

L’entrée à l’école est le grand révélateur du décalage dans l’environnement social. L’enfant va vivre des déséquilibres constants entre ce qu’il est et l’image que les autres ont de lui.

Le mode de pensée de l’enfant, si différent des autres et surtout si éloigné du système de pensée scolaire, peut très vite le conduire à des difficultés voire à un échec scolaire. L’enfant perd tous ses repères identitaires sur l’image qu’il avait de lui-même qui semblent ne pas correspondre à ce qu’on attend de lui et qui surtout l’entraînent dans des difficultés et dans un échec incompréhensible.

L’enjeu devient alors : faut-il garder son système de pensée ou adopter celui des autres qui semble mieux convenir mais qui pourtant lui semble moins intéressant ?

Colère, agressivité, opposition ou encore retrait, isolement peuvent en être les conséquences extérieures alors qu’une tempête intérieure gronde et fait redoutablement souffrir cet enfant.

Les processus d’identification

Tous les enfants se construisent en s’identifiant à des modèles. Les parents sont naturellement les premiers modèles. Mais puisque l’enfant surdoué a la capacité étonnante à percevoir qui est l’autre et comment il fonctionne, il perçoit alors à un stade bien trop précoce les limites voire les failles des adultes qui l’entourent et en premier lieu de ses parents.

Ainsi les parents ne peuvent plus assurer leur rôle protecteur et rassurant ni servir de modèle. Le jeu des identifications est sérieusement perturbé et la construction identitaire se fait alors sur des repères personnels, il va chercher en lui-même les ressources nécessaires pour grandir.

Cela provoque une source d’angoisse importante pour l’enfant surdoué et fragilise sa construction identitaire.

L’enfant choisit aussi ses modèles parmi ses amis, il a envie de ressembler à l’un ou à l’autre.

C’est très important pour l’adolescent de pouvoir s’identifier à ses amis. Il faut qu’il ait la possibilité de se différencier de leurs parents pour affirmer leur identité.

Pour l’enfant surdoué, l’identification au groupe est beaucoup plus difficile, car l’enfant se sent différent des autres. Il a du mal à partager ses centres d’intérêt et s’étonne que ce qui l’intéresse laisse tout le monde indifférant ce qui provoque souvent que les autres se moquent.

Un fossé se creuse ainsi entre lui et les autres alors que l’enfant aimerait tellement se sentir accepté. En effet, l’enfant surdoué souffre le plus souvent d’être seul et de ne pas avoir de véritable ami.

Les mécanismes de défense de l’enfant surdoué

L’enfant surdoué est en permanence assailli par des informations sensorielles. Toujours “branché” sur le monde avec ses innombrables antennes, l’enfant doit mettre en place des mécanismes de défense efficaces pour tenter de filtrer cet afflux émotionnel. Ainsi ce fonctionnement sensoriel peut devenir une source d’inquiétude. A ne pas oublier que ces enfants disposent d’une intelligence singulière et performante, qui, dans le même temps, leur donne la possibilité d’une analyse complète de la situation ou de l’événement.

Pour se protéger de cette “agression” émotionnelle, l’enfant met en place des mécanismes de défense : la défense par la cognition, l’humour, le développement d’un monde interne hermétique aux autres.

Défense par la cognition : cela signifie que l’enfant va faire passer par l’intellectuel, par la logique, par le raisonnement, par l’explication rationnelle toute donnée émotionnelle. Il se réfugie dans la sphère intellectuelle pour, surtout, ne plus rien ressentir.

L’humour permet d’élaborer les émotions sous une forme tolérable. Grâce à l’humour, le monde affectif reste actif mais est tenu à distance. Si l’enfant surdoué manie fréquemment l’humour et sait le plus souvent l’utiliser avec tact, il supporte mal le moindre trait d’humour à son égard.

La création d’un monde interne qu’il construit à son image est un mécanisme de défense fréquemment observé chez l’enfant surdoué. Dans ce monde, tout fonctionne selon son idéal.

Le développement d’un monde interne est construit sur les bases de la réalité mais avec des lois, des règles, des rapports humains qui sont ceux auxquels l’enfant aspire de toutes ses forces. Ce monde permet à l’enfant de se sentir moins agressé par le fonctionnement des autres.

3. Le mode de pensée de l’enfant surdoué

Comprendre les particularités de la pensée, apprécier la spécificité de son fonctionnement est indispensable pour la compréhension d’un tel enfant et pour lui permettre une intégration réussie et un développement harmonieux de l’ensemble de sa personnalité.

L’enfant surdoué pense autrement

Dans la communication, il existe des implicites qui simplifient et codifient la communication. A l’école, les implicites sont nombreux et permettent à l’élève de comprendre et d’anticiper le sens des consignes proposées par l’enseignant et d’y répondre de façon adaptée.

Mais voilà l’un des premiers écueils, l’enfant surdoué ne partage pas les mêmes implicites. Cela peut l’amener à ne pas comprendre ce qu’on lui demande, à donner une réponse “à côté”, ou encore à dire “je ne sais pas”. Ce n’est ni de l’insolence ni de la provocation mais seulement une incapacité à comprendre la même chose que les autres.

Ne pas disposer des mêmes implicites entraîne un défaut d’anticipation. L’enfant surdoué ne sait pas ce que vous attendez de lui et ne peut pas s’y préparer.

L’enfant surdoué prend les mots au pied de la lettre

L’interprétation littérale du sens des mots chez les surdoués est extrêmement fréquente ce qui entraîne de nombreux malentendus et conduit à bon nombre d’échecs scolaires paradoxaux.

L’enfant surdoué a besoin de tout comprendre

Pour l’enfant surdoué, la quête de sens est au centre de son activité intellectuelle et le moteur de sa pensée. Tout doit avoir un sens. Il ne peut jamais se contenter d’une réponse floue, vague, imprécise ou incomplète. Le besoin de maîtrise et de contrôle sur les choses, sur le monde, est absolu. Il faut qu’il sache, qu’il ait raison. Remettre en question signifie qu’un doute persiste, qu’il y a peut-être une autre voie, une autre hypothèse.

Les parents sont épuisés et se sentent souvent impuissants face aux questions de plus en plus complexes.

Un raisonnement logico-mathématique très inhabituel

Il est extrêmement fréquent que les enfants surdoués soient brillants et particulièrement à l’aise en mathématiques parce qu’ils utilisent des modes de calcul et de raisonnement différents. L’enfant surdoué ne peut expliquer comment il raisonne et ne sait pas justifier ses résultats. Il ne s’agit pas de mauvaise volonté ni de provocation mais d’impossibilité à accéder à ses propres stratégies.

De multiples réseaux d’idées activés simultanément

On entend souvent l’enfant surdoué se plaindre de maux de tête ou encore exprimer de façon plus explicite qu’il n’en peut plus avec tout ce qu’il a dans la tête, qu’il en a marre de penser.

C’est parce que l’enfant pense en “réseaux”. Chaque idée produit de nouvelles idées. L’enfant se retrouve devant un champ élargi d’informations et de données qui se déploient sans interruption et en même temps.

Cela peut créer des problèmes à l’enfant en classe, car envahie de toutes ces idées il paraît souvent dans la lune ou il n’arrive pas à rédiger correctement une rédaction.

L’organisation cognitive de la pensée

Notre cerveau est principalement constitué de deux hémisphères : l’hémisphère (cerveau) gauche et l’hémisphère (cerveau) droit.

L’hémisphère gauche est celui de la logique, du traitement auditif, en mot ; du fonctionnement analytique, du raisonnement, de la justification, des pensées argumentées. Il gouverne le langage.
L’hémisphère droit est le siège du traitement visuel, en image ; du fonctionnement analogique, de l’intuition, de la créativité et de la pensée divergente.

Le cerveau droit est celui de la créativité, de l’imagination. C’est le cerveau des artistes!
Le cerveau droit produit la pensée divergente, c’est-à-dire celle qui sort du cadre établi, qui s’échappe des détails de l’ordre logique. La pensée divergente est créative, originale, inattendue et rarement conforme à ce qui est attendu, à ce qui a été demandé.

Chez l’enfant surdoué le cerveau droit est plus dominant, ce qui explique son incapacité de justifier, d’analyser, d’argumenter son résultat.

Le traitement des données mathématiques de l’enfant surdoué est une démonstration spectaculaire d’un fonctionnement intuitif. Le résultat d’un calcul apparaît à l’enfant surdoué comme une évidence indiscutable. Mais il ne peut justifier son résultat ni apporter la preuve de son exactitude. Il peut simplement mais fermement affirmer je sais que c’est ça.

L’enfant surdoué est lourdement pénalisé par l’incapacité à partager ses procédures auxquelles lui-même n’a pas accès. Il ne sait pas comment il a fait et cela entraîne des difficultés de communication avec les autres, famille, amis, professeurs.

Dans le cadre scolaire, la pensée divergente de l’enfant surdoué le conduit fréquemment à des réponses hors sujet ou à des digressions importantes par rapport à la consigne ou à l’énoncé.
Sa pensée créative l’entraîne malgré lui dans une production foisonnante et riche mais non conforme à la demande scolaire.

Une mémoire exceptionnelle chez l’enfant surdoué

L’enfant surdoué est capable de retenir une quantité d’informations impressionnante. C’est aussi un enfant qui étonne par les souvenirs précis qu’il garde de sa toute petite enfance.

Cette capacité de mémoriser ne veut pas dire qu’il s’est approprié la connaissance, il a une connaissance superficielle. L’enfant surdoué est dérouté quand on lui demande d’apprendre. Il n’a pas les mécanismes habituels pour ce type de tâche. Pour lui, d’avoir mémorisé, “flashé” sa leçon est tout à fait suffisant.

Il est indispensable d’aider l’enfant dès son plus jeune âge à prendre conscience de sa façon de procéder pour acquérir le savoir. Comment tu le sais? est la question fondamentale et répétitive qu’il faut poser à l’enfant. Même s’il est différent du fonctionnement des autres élèves, il pourra néanmoins savoir comment il pense, lui.

Estime de soi et réussite scolaire

Les connaissances actuelles en psychologie générale considèrent qu’un lien très étroit existe entre estime de soi et réussite scolaire. Il est important d’aider l’enfant à croire dans sa capacité de réussir et sa scolarité en sera grandement facilitée. Il ne s’agit pas de surestimer artificiellement ses capacités mais de lui donner les moyens de disposer des compétences nécessaires pour avoir confiance en lui. Il faut le valoriser, l’encourager, l’aider à mettre au jour son fonctionnement, à l’approfondir, à l’enrichir.... et le succès est à la clef!

4. L’enfant surdoué et l’école

Avec l’enfant surdoué, l’école est le point le plus épineux. C’est le révélateur de sa différence, un lieu de violents conflits, le lieu où souvent il souffre le plus. Sa différence de fonctionnement le marginalise, il a du mal à s’adapter aux exigences scolaires qu’il ne comprend pas toujours. De leur côté, les enseignants ont du mal à accepter cet enfant qui semble intelligent et qui pourtant réussit difficilement.

Sur le plan psychologique, le prix à payer est parfois très lourd. A l’adolescence, les attaques identitaires massives qu’ils ont subies durant tout leur parcours scolaire, l’incompréhension souvent complète dont ils ont été victimes, le sentiment d’étrangeté qu’ils ont vécu par cette perception confuse de leur différence, leur difficulté à s’intégrer et à se faire accepter, leur profonde solitude intérieure, peuvent entraîner des troubles psychologiques parfois sévères.

Le décalage

L’enfant surdoué entre à l’école avec un bagage de connaissances et de compétences souvent important. Déception pour l’enfant, car il n’aura pas accès au savoir qu’il réclame. Une autre difficulté est le fait que l’enfant ne sait pas ce que c’est apprendre méthodiquement. La forme d’apprentissage imposée lui semble totalement inutile et sans intérêt. Il a entendu, il a absorbé, il a compris et donc il sait.

L’enfant surdoué ne fait pas exprès de ne pas réussir comme - ou mieux - que les autres, il ne sait tout simplement pas le faire parce qu’il ne dispose pas du même type d’intelligence et des mêmes processus d’apprentissage et de compréhension.

Dans la réalité scolaire de ces enfants s’installe très tôt un message lancinant explicite ou non : “tu dois fonctionner comme nous te le demandons”, “ta façon de penser n’est pas la bonne”, “tu ne dois pas faire ton devoir comme ça”, “ce n’est pas comme ça que tu y arriveras”, etc.

Déchiré entre sa certitude de l’existence d’une autre pensée possible et la confrontation à la réalité qui lui renvoie son inadaptation et son incapacité à fonctionner, l’enfant n’arrive plus à se situer et perd pied. Il perd ses repères internes, il perd toute confiance en lui, il perd confiance dans les adultes, il perd tout plaisir à penser et à fonctionner.

Comment aider l’enfant à accepter le système scolaire ?

En lui disant clairement que l’on sait qu’il pense différemment, que l’on accepte qu’il puisse le faire mais que le système scolaire est différent du sien. Ce qui signifie qu’il faut faire comprendre à l’enfant qu’on ne lui demande pas d’adopter la forme de pensée prévalant à l’école, qu’on ne lui demande surtout pas d’échanger son système contre celui de l’école mais qu’il lui faut comprendre comment marche l’école pour produire, avec son système, les réponses nécessaires. Le système scolaire correspond à la forme d’intelligence du plus grand nombre. Il a sa logique. Il faut aussi que l’enfant le respecte.

Ce qui veut dire, en symétrie, que l’école doit aussi, tout en conservant son fonctionnement qui convient au plus grand nombre, s’ouvrir à la différence de pensée de l’enfant surdoué.
C’est un enrichissement mutuel, c’est l’ouverture sur la diversité, c’est la possibilité pour chacun d’évoluer dans sa propre pensée.

Le parcours scolaire type de l’enfant surdoué

Au primaire cela se passe plutôt bien, car sa mémoire prodigieuse lui assure un travail minimal et en écoutant la maîtresse, en parcourant sa fiche avant de la ranger dans son cartable il sait et retient les choses. Cela veut dire que l’enfant absorbe l’information, et sa mémoire photographique la fixe en mémoire sans travail d’intégration.

Début collège, les ennuis commencent car il est demandé à l’enfant d’utiliser des stratégies d’élaboration et de réflexion pour produire son travail scolaire. L’intelligence de l’enfant surdoué ne suffit plus. Puisqu’il n’a jamais appris à apprendre il est perdu et il ne comprend pas ce qui lui arrive. Les notes baissent et la question commence à se poser du redoublement.

Seulement le redoublement pour un enfant surdoué n’est pas la solution. Cela serait une catastrophe autant sur le plan psychologique que sur le plan intellectuel. Cela ne résoudrait pas son problème car la structure et les capacités d’apprentissage ne se modifient pas en redoublant.

L’ennui

L’ennui est la star des plaintes de l’enfant surdoué, c’est ce que les parents entendent et rapportent le plus, c’est ce qui alerte le plus souvent les enseignants.

L’ennui englobe toute la gamme d’une pédagogie trop éloignée des structures d’apprentissage de l’enfant surdoué qui se trouve dans l’impossibilité d’investir les apprentissages proposés.

Son manque d’intérêt ne concerne pas ce qu’il apprend à l’école mais la façon dont on le lui apprend.

L’élève surdoué comprend et apprend plus vite que les autres élèves. En général il comprend la première fois et il a du mal à entendre l’enseignant de répéter et de reformuler le sujet.

Des troubles caractéristiques : écriture, dyslexie, orthographe

Les troubles spécifiques de l’apprentissage comme des problèmes d’écriture, de dyslexie ou des difficultés sérieuses en orthographe se retrouvent fréquemment chez l’élève surdoué.

L’écriture : il est fréquent que l’enfant surdoué à du mal avec son écriture. C’est lié à un décalage entre le développement de l’expression orale et le développement psychomoteur. La pensée de l’enfant surdoué se développe à une vitesse élevée ou le geste graphique moins fluide et moins rapide ne peut pas suivre.

Quelle école pour ces enfants ?

Il existe quelques écoles en France qui proposent des alternatives pédagogiques pour les enfants surdoués.

Les écoles spécialisées qui accueillent exclusivement des enfants surdoués. La plus connue est le lycée Michelet à Nice qui propose un cursus accéléré des années collège.

Les écoles qui ouvrent des classes d’accueil de surdoués, classes dans lesquelles ces enfants sont regroupés. Il s’agit le plus souvent de classes de 6ème. Très peu d’initiatives en primaire et au lycée.
Les écoles intégratives, qui regroupent les enfants surdoués dans une classe, parmi d’autres enfants, et qui ont un véritable projet pédagogique sur le long terme (de la maternelle à la terminale). L’établissement SMB (Ste-Marie-Blancarde) de Marseille est le plus novateur dans ce domaine.

Aujourd’hui les expériences des écoles intégratives sont les plus encourageantes et sont celles qui répondent avec le plus de pertinence aux attentes scolaires, intellectuelles et affectives des enfants surdoués.

Les solutions alternatives

Sauter une classe

Sauter une classe est souvent le seul aménagement proposé à l’enfant surdoué. C’est une solution alternative qu’il est en général préférable d’accepter pour le bien-être de l’enfant.

L’école à la maison

L’enfant suivra l’enseignement à distance dans le cadre du CNED. Cependant cette solution n’est à envisager que dans les cas extrêmes liés à une impossibilité réelle de l’enfant à rester dans le système scolaire, car l’école à la maison n’apporte pas à l’enfant les stimulations intellectuelles suffisantes et l’isole socialement.

5. L’enfant surdoué au quotidien

Vivre avec un enfant surdoué, c’est être le plus souvent déstabilisé par ses exigences multiples et incessantes. Intolérant à la frustration, acceptant mal le cadre et les limites, discutant tout et tout le temps, négociant la moindre consigne, l’enfant surdoué est un enfant difficile.

Il épuise les parents qui sont bien souvent débordés par cet enfant peu malléable et à la sensibilité exacerbée.

Pourtant, cet enfant à la pensée sans limites, teste en permanence les limites de l’autre pour se rassurer et se protéger de lui-même. Poser un cadre, même strict, est une nécessité vitale pour son développement et le seul moyen de prévenir et d’éviter l’escalade épuisante et déstructurante des conflits permanents.

Comprendre ses mécanismes psychologiques

Il est extrêmement sensible émotionnellement. Il a souvent peur d’être débordé par les émotions, d’être emporté par elles et de perdre tout contrôle.
Tout doit avoir un sens, il interprète et analyse tout.

Il éprouve une nécessité quasi vitale de maîtriser son environnement. Chaque mot employé doit être précis, chaque idée doit être clairement définie.
Il a un seuil d’intolérance à la frustration très faible. Il faut que les choses se passent à l’instant, sinon l’insécurité l’envahit et fragilise son équilibre psychologique général.

Son comportement au quotidien

L’enfant surdoué ne sait pas attendre. Il demande beaucoup et exige une satisfaction immédiate: Demande matérielle, demande affective, demande de disponibilité, demande de service...
S’il ne reçoit pas ce qu’il demande, des crises de colères importantes sont provoquées.

Ainsi il a besoin de sentir les limites :

L’enfant surdoué cherche en permanence où se situent les limites autour de lui. Pour cet enfant, l’existence d’un cadre solide, qui contienne ses angoisses est vitale. Il a besoin de sentir à l’extérieur de lui-même, que des barrières sont posées pour le protéger, que des balises existent et qu’il peut solidement s’y arrimer.

Pour s’assurer que le cadre est bien solide l’enfant attaque sans cesse. Souvent cette attaque est comprise comme une agression alors qu’il s’agit pour l’enfant de la recherche de repères sécurisants. L’existence d’un cadre est synonyme d’amour, ainsi l’enfant teste la fiabilité d’amour des gens qui l’entourent, surtout des parents.

Une autre difficulté est sa susceptibilité extrême. Tout le touche et le blesse. Il se sent vite humilié par une remarque banale, une réflexion insignifiante. Pour se protéger de la souffrance provoquée il réagit par colère, énervement, agressivité, agitation.

Comment l’aider... et résister

Tenir bon, pour son bien. Intégrer l’importance de résister, de tenir bon, c’est comprendre que c’est impérativement ce dont votre enfant a besoin.

Savoir poser des limites claires ne signifie pas tout refuser mais être cohérent avec soi-même et par rapport aux limites que l’on pose.

Pour pouvoir poser des limites il faut que les parents sachent exactement ce qui est acceptable pour eux.

Établir des lois (limites qui ne peuvent et ne doivent jamais être dépassées) et des règles qui sont discutées avec l’enfant.

6. Les signes pour reconnaître un enfant surdoué

Il n’y a pas de signes propres au surdoué dont la présence signerait le diagnostic de façon certaine.
Seul un faisceau de signes et un bilan pratiqué par un psychologue peuvent confirmer le diagnostic.

Quels sont les signes précoces?

Dans la toute première enfance :

Il est habituellement constaté une certaine précocité dans le développement et dans certains apprentissages :
Enfant tonique : tient rapidement sa tête; position assise très tôt
Regard scrutateur dès les premières semaines
Petit dormeur : les petits surdoués semblent avoir moins besoin de sommeil que les autres enfants
Le langage : souvent très tôt et très bien sans passer par une phase de prélangage. Rapidité d’acquisition de vocabulaire et richesse du langage utilisé.

Attention : Certains enfants surdoués ne montrent pas ce type de précocité. Le langage peut s’installer beaucoup plus tardivement.

L’âge préscolaire

Les questions sans fin... et sans réponses. Il cherche à découvrir les lois de fonctionnement du monde. Ce qui l’intéresse par-dessus tous, ce sont les limites de la vie... et de la mort.

Cet enfant ne se contente jamais d’une réponse vague ou imprécise, ce qui épuise les parents.
L’envie d’apprendre pour conquérir le monde. Il veut apprendre à lire, savoir lire l’heure et savoir compter...

Attention : tous les enfants qui parlent tôt ou qui apprennent à lire avant l’heure, tous les enfants agités en classe, turbulents et opposants à la maison, tous les élèves en échec scolaire, tous les adolescents rebelles ou dépressifs, etc., ne sont pas des enfants surdoués.

Quand doit-on faire pratiquer un bilan?

Un test n’est pas une chasse au diagnostic. C’est un éclairage sur le fonctionnement d’un enfant et ce quels que soient son type de fonctionnement, la nature des difficultés qu’il rencontre. Il vaut mieux se tromper et faire passer des tests à un enfant qui n’aura finalement pas le profil d’enfant surdoué que d’éviter ou de refuser de faire pratiquer un bilan lorsqu’on a un doute. Pratiquer un bilan apporte toujours des explications sur le fonctionnement intellectuel et psychodynamique et permet d’avoir une meilleure visibilité sur l’aide adaptée que l’on peut proposer. Ce qui est important à travers un bilan c’est de donner du sens à la souffrance ou aux difficultés.

Il est d’observation courante que plus un diagnostic a été pratiqué tôt, plus l’enfant a de chances de vivre bien et en harmonie avec lui-même et avec ce qu’il est.

Il faut toujours faire pratiquer un bilan quand on a un doute et que ce diagnostic est envisageable en regard des signes présentés par l’enfant.

Les tests peuvent être passés à tout âge et toujours quand une souffrance existe et le diagnostic peut permettre une aide efficace et adaptée.

7. Le bilan psychologique

Il existe deux grandes catégories de tests dans le bilan psychologique de l’enfant : les épreuves cognitivo-intellectuelles, qui s’intéressent à l’exploration de l’intelligence, et les tests de personnalité, qui visent à apprécier le fonctionnement psychoaffectif et psychodynamique de l’enfant.

L’évaluation du QI : les tests d’intelligence

Le QI est une expression statistique de l’intelligence. C’est le score relatif qui permet de comparer l’efficience de l’enfant à un groupe d’enfant du même âge.

Aujourd’hui les échelles d’intelligence les plus largement utilisées sont les échelles d’intelligence de Wechsler, du nom de leur auteur. Les échelles de Wechsler sont validées dans la plupart des pays du monde.

L’enfant surdoué à un QI > à 130. Un témoin d’une personnalité à la fois riche et fragile. La fragilité provient de l’hypersensibilité mais qui fonctionne ici avec une acuité perceptive exceptionnelle et une capacité d’analyse particulièrement aiguisée.

Pour les surdoués, l’évaluation du QI révèle un tableau clinique fondé sur la différence et les singularités de fonctionnement intellectuel et d’organisation de personnalité. Il ne s’agit plus de quantifier l’intelligence mais de comprendre qui est l’enfant et comment l’accompagner et l’aider dans son développement singulier.

Le bilan de personnalité

Un bilan de personnalité permet d’évaluer et d’explorer la place du sur-don dans l’organisation globale de la personnalité. Il donne un éclairage sur l’équilibre psychologique de l’enfant et sur son aménagement psychodynamique.

Comment en parler à l’enfant?

Il est important de bien informer l’enfant concerné ainsi que ses frères et soeurs.
Il est important d’insister sur plusieurs points :
Il ne s’agit pas d’une supériorité mais d’une forme différente de l’intelligence.
Être surdoué est une grande ressource mais peut comporter des difficultés qu’il faudra apprendre à surmonter.

Il existe de multiples différences dans la nature humaine et aucune n’est mieux qu’une autre. Chacun doit apprendre à vivre avec ce qu’il est, au mieux pour lui et pour les autres.
On peut trouver chez chacun des qualités, des compétences, des talents qui ne sont pas les nôtres. C’est la complémentarité qui fait la richesse et le plaisir des relations humaines. Chacun a quelque chose à donner et à partager.

8. Les risques de troubles psychologiques chez l’enfant surdoué

Des troubles psychologiques plus ou moins sévères peuvent se développer chez l’enfant surdoué non dépisté jeune. Ils peuvent démarrer très tôt avec des troubles classiques en psychologie de l’enfant : troubles du sommeil, de l’alimentation, troubles du comportement, échec scolaire.... ou survenir brutalement à l’adolescence avec des pathologies souvent plus lourdes : dépression, acte suicidaire, délinquance... Tous ces troubles ont en commun la construction chaotique de l’image de soi. En effet, tout le développement de l’enfant surdoué non reconnu est marqué par un conflit autour de l’image de soi en raison du décalage constant entre ce que l’enfant ressent confusément de son identité et de sa singularité et ce que les autres lui renvoient.

L’adolescent surdoué présente souvent un tableau dépressif atypique : une dépression qui se construit sur un vide intérieur inquiétant.

La prise en charge de la dépression de l’adolescent surdoué est difficile et résistante aux tentatives thérapeutiques. Il en reste souvent une dépression chronique qui persiste à l’âge adulte.

Il n’est pas facile de prendre un enfant surdoué en charge par un thérapeute. Une prise en charge ne peut réussir que si le thérapeute est informé du diagnostic, qu’il en connaît toutes les caractéristiques et qu’il accepte et sait les prendre en compte dans son cadre thérapeutique.

Et ceux qui vont bien ?

Un bon nombre d’enfants surdoués vont très bien, sont heureux de vivre, réussissent à l’école, font les études et le métier qui leur conviennent et construisent des vies riches et passionnantes. Un surdoué qui va bien est souvent aussi un enfant qui réussit tout ce qu’il touche : il est doué en sport, il peut être un artiste talentueux ou un bricoleur hors pair... On les connaît moins bien car ceux-là n’arrivent pas ou peu dans les cabinets de consultation. Mais ils existent c’est sûr !

L’auteur

Jeanne Siaud-Facchin est psychologue clinicienne. Elle est attachée à l’unité d’adolescents de l’hôpital de la Timone à Marseille et membre du laboratoire d’exploration fonctionnelle cognitive de l’hôpital de La Salpêtrière à Paris.

Analyse des concepts-clés

Être surdoué, c’est penser dans un système différent, c’est disposer d’une forme d’intelligence particulière.
Être surdoué signifie : fonctionner avec un mode de pensée, une structure de raisonnement différente.
Être surdoué est une source de problème et de souffrance pour l’enfant comme pour son entourage, d’autant plus quand l’entourage (parents, enseignants) ne sait pas reconnaître et accompagner un tel enfant.

Commentaires personnels

Pourquoi j’ai choisi ce livre
Je voulais savoir ce que c’est un enfant précoce et surdoué car je suis beaucoup en contact avec des enfants. La diversité des enfants et leur éducation m’intéressent.
Je suis engagée dans une Association de parents d’élèves où je participe au conseil de classe au collège une fois par trimestre. Lors de ces conseils, les professeurs discutent les notes et le comportement de chaque enfant.
En étant en contact avec beaucoup de mamans et en discutant des enfants et les difficultés que pose l’éducation, ce livre m’a interpellée.

Appréciation
J’ai beaucoup apprécié ce livre et j’ai beaucoup appris.
Ce livre décrit bien ce que c’est un enfant surdoué. Il est agréable à lire et bien compréhensible.
Je trouve très intéressant de savoir qu’il existe un autre mode de fonctionnement.
A côté des différentes informations, l’auteur donne beaucoup de conseils pratiques pour des parents concernés et aussi pour des enseignants.
J’ai beaucoup apprécié comment l’auteur décrit un tel enfant. Il est une personne importante avec ses droits. L’entourage doit essayer de comprendre son mode de fonctionnement et il y a des solutions pédagogiques qu’on peut appliquer.
Après avoir lu ce livre je me demande combien de fois les enseignants sont négatifs vis à vis d’un élève, sans vraiment connaître son fonctionnement. Pour discerner un enfant surdoué il faut des connaissances psychologiques et pédagogiques adaptées pour bien l’intégrer dans la classe et lui donner des chances pour réussir.
Ce savoir acquis pourra m’aider dans les échanges avec des mamans concernant le comportement de leurs enfants.

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Commentaires
P
Je viens de lire se livre <br /> <br /> Je l es trouver tres interressant
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