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25 janvier 2011

Les filles et les pères

 

Livre résumé par Elisa Iannacci en 2011 dans le cadre de la formation en relation d’aide avec Jacques Poujol et Cosette Fébrissy à Paris (copyright relation-aide.com)

 

 

Table des matières

 

Chapitre I  PERE, QUI ES-TU ? FILLE, QUI ES-TU ?

Ce que les femmes racontent de leur père

Comment les filles aiment leur père

 

Chapitre II  UNE HISTOIRE D’AMOUR AU FIL DU TEMPS

 

A quoi rêvent les petites filles ?

L’amour œdipien et ses suites

Qu’attend une adolescente de son père ?

Les femmes et leur père

 

Chapitre III  DES MOTS MALEUREUX AUX MOTS DOULOUREUX

 

Une souffrance paradoxale : les pères qui aiment trop

Des liens douloureux, mais compréhensibles

Les liens qui sont source de névrose

Les comportements paternels qui peuvent rendre folle

 

Chapitre IV  HEUREUSE ET MALHEUREUSE EN AMOUR

 

Ne pas savoir aimer ni même séduire un homme

Les conséquences d’un père jamais satisfait

 

Chapitre V  UNE VIE POUR SE PARLER

 

Chaque fille a ses secrets, chaque père a ses mystères

La difficulté du dialogue

Mieux se comprendre, mieux se connaître, mieux communiquer

Comprendre son père, c’est comprendre les hommes et inversement

 

Chapitre VI  D’HIER A DEMAIN : L’AVENIR DES FILLES

 

Freud et ses filles

Petit kaléidoscope contemporain

Pères d’aujourd’hui, filles de demain

 

 

INTRODUCTION

Ce livre a pour sujet la relation unique qui lie pères et filles. Les pères ont une influence décisive sur l’avenir de leur fille, sur la femme qu’elle sera, sur les choix de vie qu’elle fera. Pour elles, la relation qui les unit à leur père est déterminante, et elle le restera quand, de jeunes filles, elles deviendront mères, amantes, épouses. Pour que pères et filles se rencontrent et se comprennent, il leur faut souvent toute une vie.  

L’auteur Alain Braconnier, médecin, psychologue, psychanalyste, nous convie à une belle quête : les aider à mieux se connaître, à être plus à l’écoute les uns des autres.  

L’empreinte laissée par les pères est positive quand les filles se sentent portées par le désir de leur père et l’envie qu’ils soient fiers d’elles, à condition que ce ne soit ni un désir superficiel, ni égoïste Mais cette empreinte peut être aussi négative, quand il y a trop d’amour, ou lorsque le lien a laissé une blessure mal refermée. 

Aujourd’hui nombre de femmes attendent d’un homme qu’il soit à la hauteur de leur père. Serait-ce parce que leur attente du « père idéal » n’est pas comblée qu’elles continuent parfois de le chercher longtemps ? 

Bien sûr l’auteur souligne également que l’on ne peut pas résumer l’histoire d’une femme aux modalités de sa relation avec son père, mais combien de satisfactions et d’insatisfactions féminines peuvent pourtant s’analyser à travers cette histoire ! 

Le rôle et la fonction des pères ne sont plus les mêmes qu’il y a cinquante ans. Nous sommes passés d’un modèle patriarcal, inaccessible, à un modèle paternel auquel une fille peut s’identifier. Aujourd’hui un père participe affectivement et concrètement à la construction de sa fille dès les tout premiers mois de sa vie. Du côté des filles, aujourd’hui plus qu’hier, celles-ci peuvent s’identifier dans tous les domaines de leur vie à leur père : dans leur scolarité, dans leur mode de vie, dans leur réussite sociale, dans leur vie affective et amoureuse. 

L’auteur nous indique aussi que l’histoire qui unit un père à sa fille reste faite de non-dits, qui sont le fruit d’une pudeur aussi forte que les sentiments éprouvés, mais des non-dits qui résultent aussi des colères et des déceptions qui ont pu s’accumuler au fil du temps. 

La rencontre profonde entre ces deux êtres nécessite parfois des années pour permettre un recul suffisant et une parole sans culpabilité, sans agressivité. Les pères doivent admettre que leurs filles ont des intuitions et des attentes, même si elles ne les expriment pas directement ; les filles doivent savoir que leur père a souvent de la tendresse, de l’amour et de l’estime à leur égard.

 

 

Chapitre I  PERE, QUI ES-TU ? FILLE, QUI ES-TU ? 

Une fille qui parle de son père en donne vite une image qui le fige dans une de ses postures. Cette image donne à voir l’aspect sur lequel elle a le plus envie d’insister, celui qui l’a le plus préoccupée. 

Ce que les femmes racontent de leur père

Les filles ont souvent peur de leur père, pourtant elles l’aiment. C’est l’un des paradoxes les plus notables de la relation entre filles et leur père. On peut se lasser d’aimer, mais jamais d’être aimé. 

Dès 6-7 ans les filles réfléchissent à ce que leur père représente pour elles et elles portent, c’est incontestable, des jugements sur leur géniteur. 

« Il a toujours été là pour moi » : le père idéal 

Il existe beaucoup de « bons pères » ou pour paraphraser la formule du pédiatre et psychanalyste Winnicott, de pères « suffisamment bons ». 

Chaque histoire est singulière, mais on retrouve presque toujours, chez ces filles, ces femmes, l’idée que leur père était le meilleur, qu’il sera toujours là pour elles : les autres hommes peuvent-ils être à la hauteur ? Telle est la vraie question quand le père est jugé parfait. 

La tendresse et la protection paternelles doivent laisser la possibilité à une jeune fille de gagner son autonomie et de prendre ses propres responsabilités. Cela veut dire qu’un père « suffisamment bon » doit savoir parfois faire preuve de fermeté en entendant pour fermeté la cohérence d’une attitude qui prend en compte le point de vue de l’autre.

Sans affection ni protection, une fille peut se sentir malheureuse et en danger, mais si les sentiments paternels sont trop intenses ou ils se prolongent trop longtemps, ils peuvent aussi l’étouffer.

Une fille sentira que son père l’aime s’il l’aime pour ce qu’elle est, avec ses défauts et ses qualités, et non pas pour ce qu’elle suscite comme satisfaction chez lui.

Quand un père demande à sa fille au cours d’un repas : « et toi, qu’en penses-tu ? », il lui manifeste un intérêt et un respect qui vont au-delà de la petite phrase anodine. Si les gestes affectueux et les mots tendres comptent, les comportements sont tout autant importants. 

En définitive ce père idéal est un homme qui intègre les qualités masculines et féminines de force et de tendresse.

 « Quand j’étais petite, il me faisait peur… » : les pères autoritaires 

Les adultes font toujours un peu peur aux enfants : ils sont grands, ils commandent, ils appartiennent à un autre monde. Cette crainte, les petites filles l’éprouvent tout particulièrement à l’égard de leur père, lequel n’a pas toujours conscience de l’effet que peuvent produire sa voix, sa stature, ses absences, son mystère.

Il faut que l’autorité parentale soit juste, adaptée à la sensibilité des enfants. 

Ces pères sont souvent des hommes qui pensent, plus ou moins consciemment, que les femmes doivent « plier ». Leurs filles le comprennent souvent tardivement quand trop soumises à un représentant du sexe masculin. Toutefois une telle démarche ne se fait pas sans difficulté. Souvent les filles qui réagissent contre un père trop autoritaire présentent des difficultés à reconnaître leur propre excès d’autorité. Comme si ces femmes s’étaient involontairement identifiées à leurs pères pour mieux s’en défendre. 

« A la maison, c’était un vrai ado… » : les pères copains 

Un père peut donner l’impression de trop aimer sa fille, de ne pas marquer assez la distance Le plus souvent, c’est parce qu’il s’identifie à la jeunesse de son enfant : il lui porte un amour que l’on pourrait qualifier de narcissique, un amour tourné vers soi plutôt que vers l’autre.

 L’image du « père copain » renvoie souvent à des hommes qui n’arrivent pas à devenir adultes, des hommes qui ont du mal à affirmer leur statut de parent et sont eux-mêmes dominés par le besoin infantile d’être aimés, au point parfois d’établir une relation fusionnelle avec leur fille. Ces relations de copinage posent souvent de gros problèmes aux filles quand elles grandissent et à leurs mères qui ne trouvent pas l’appui paternel nécessaire pour élever leurs enfants. Encore jeunes elles laissent croire qu’elles ont de la chance, mais ce sentiment laisse place à un malaise qui les conduit à instaurer une distance. 

« A part lui, rien n’existe ! » : les pères égocentriques 

S’il faut s’aimer soi-même pour aimer les autres, si le narcissisme a donc son utilité, il n’en est pas moins un obstacle à l’œdipe. 

Souvent quand une fille cherche à s’identifier de façon excessive à son père, c’est en raison de l’admiration qu’elle lui porte. L’attitude du père dans ce type de rapports et tout sauf neutre ; si son égocentrisme l’emporte, sa fille sera très probablement confrontée à une insatisfaction personnelle dont elle ne reconnaîtra l’origine que parfois tardivement dans sa vie. 

Aussi cette fille jugera toute fréquentation masculine, jamais assez digne ou alors de rejet du gendre par le père. Un père n’imagine pas à quel point il fait souffrir sa fille quand il rejette l’homme qu’elle a choisi. Aucun prétendant n’est assez bien pour cette fille tant chérie. 

« Au fond, il n’était jamais là » : les pères inaccessibles  

Les raisons invoquées sont variables : son hyper investissement dans le travail, sa personnalité introvertie. En grandissant les filles font leur deuil du père chaleureux qu’elles n’ont pas eu. 

Il existe aussi une catégorie de pères dont l’inaccessibilité vient de ce qu’ils n’ont jamais désiré leur fille, ce qui provoque chez la fille un sentiment d’abandon et de vide ; cette douleur laisse des traces à vie. 

« Je me souviens, il criait tout le temps… » : les pères colériques 

Face à la colère d’un père, une fille ne possède pas forcément les moyens de réponse nécessaires, surtout si ces colères sont imprévisibles. 

Les accès de colère, incompréhensible et imprévisibles, risquent, en effet, d’induire une angoisse, une inhibition à penser ou encore une tendance à dramatiser toutes les situations de l’existence. 

« Matériellement, je n’ai jamais manqué de rien… » les pères « banquiers » 

Il existe des pères dont les filles ressentent douloureusement qu’ils ne pensent qu’à leur assurer un certain confort matériel. Ça peut être un père dont le travail est extrêmement prenant ou un père séparé de la mère et qui paie une pension alimentaire conséquente. 

Surtout au moment de l’adolescence, la fille peut reprocher à son père son manque d’intérêt et d’affection. Et cet intérêt se traduit moins par des conditions matérielles confortables que par sa présence, qui est irremplaçable. 

« Un jour, je l’ai vu pleurer… » les pères dépressifs 

Un père qui pleure est pour une petite fille un tableau des plus perturbants qui soient, tant elle voudrait le voir fort et heureux et il laissera une empreinte provoquant une interrogation sur la vulnérabilité des hommes. 

Un cas particulier : « mon père, ce héros.. » 

Il faut reconnaître que l’amour, l’attachement et l’admiration que toute petite fille ressent pour son père trouvent dans la notoriété de quoi se renforcer. 

A l’adolescence les filles adorent leur père ou le haïssent. Ensuite, elles se dégagent de cette emprise paternelle pour exister par elles-mêmes. Les commentaires qu’ont pu faire publiquement les enfants de stars font écho à cette difficulté.

 

Comment les filles aiment leur père 

« Mon père compte pour moi ! » les filles bien dans leur peau 

En général, une fille bien dans sa peau et indépendante, ressent de l’amour et du respect pour son père, et c’est aussi parce qu’elle a reçu cet amour et ce respect de son père. 

Elle ignore les excès du respect extrême, qui peut être perçu comme de l’indifférence, et l’amour excessif, qui empêche de devenir autonome. 

« Jamais sans papa » : les dépendantes 

Une fille trop dépendante de son père peut connaître un destin de solitude et de tristesse. Une fille doit symboliquement « tuer son père », c’est-à-dire s’en détacher pour se réaliser et trouver l’homme de sa vie. 

La fille dépendante attend de ses parents, de ses petits-amis, de l’autre en somme, qu’il subvienne à ses besoins élémentaires de façon constante, qu’il réponde à ses caprices, qu’il se confronte à la réalité à sa place. Cette dépendance n’est pas toujours consciente. 

« Rassure-moi » les anxieuses 

Si les garçons sont naturellement plus colériques, il semble que les filles, elles, soient naturellement plus anxieuses. 

Il faut savoir que les pères en tant qu’hommes ont généralement une réaction de fuite face à l’anxiété de l’autre, y compris de leur fille. De manière typiquement masculine aussi, ils réagissent en cherchant une solution concrète aux problèmes ou en suscitant l’agacement, ce qui n’est pas meilleur. 

« Et si j’osais… » les timides

 Une timidité spontanée et partielle est tout à fait normale chez un jeune enfant.

Mais si cette timidité persiste et se renforce au cours des années, risque alors d’affecter le champ relationnel et intellectuel. 

Ces jeunes filles n’ont rencontré que le silence ou l’agacement chez un homme qui fait figure de repère et leur peur s’en est trouvée renforcée, tout comme leur manque de confiance en elles. Ce que ne savent pas les pères des timides, c’est que leur fille a une existence fantasmatique particulièrement riche et qu’elle parle peu parce qu’elle craint que ces fantaisies ne soient découvertes, surtout si certaines le concernent. 

« Je t’aime, je te quitte » les provocatrices 

Quand une fille joue la provocation cherche à provoquer son père pour qu’il s’intéresse à elle, qu’il la rassure. 

Il est exact que pour trouver sa propre identité il est indispensable de s’opposer. L’opposition et les critiques sont d’autant plus nécessaires que les liens profonds sont forts. La vraie difficulté pour ces filles est de dépasser le cap de l’opposition, d’assumer ce besoin d’indépendance. 

« Je ne veux pas grandir » les éternelles enfants 

Il est vrai qu’il est toujours agréable d’être traitée comme une petite poupée. Toutefois, les désavantages liés à ce style de vie sont facteurs de souffrance. Rester une éternelle enfant conduit à demeurer dans l’imaginaire ou à se fabriquer une identité à partir de ce que les autres attendent. Pour sortir de ce statut d’éternelle enfant une fille doit à un moment ou à un autre abandonner ses anciens schémas et accepter de s’engager dans la vie grâce à ses propres forces. 

Régner à la place du père : les Amazones 

Contrairement aux femmes qui restent d’éternelles enfants, celles qu’on appelle les « Amazones » ont adopté des traits de tempérament masculin et s’identifient au pouvoir et à la force des hommes.

Souvent le père des femmes de type « Amazone » était irresponsable, absent, négligent ou trop faible.

 

 

Chapitre II  UNE HISTOIRE D’AMOUR AU FIL DU TEMPS

 

 

Petites, les filles manifestent beaucoup d’amour à l’égard de leur père. Puis rapidement un voile pudique recouvre leurs sentiments. Il semble que la relation père-fille se transforme à mesure que la fille elle-même se transforme. A chaque stade de la vie d’une femme, un besoin prime chez la fille : sentir la fierté de son père pour elle.

 

Le premier homme pour qui on compte

 

Pour un père, désirer avoir une petite fille avant la naissance du bébé, laisse sur celle-ci une empreinte ineffaçable. A l’inverse, des paroles négatives, engendrent un malaise qui peut devenir un handicap. Les pères doivent intervenir, peser sur le développement de leur enfant dès les premières années de sa vie. Le père exerce une séduction sur sa fille, qui d’autant plus importante car elle joue dans le rôle vital de la détacher de sa mère. Une fille a besoin de lire admiration et fierté dans le regard de son père, elle a besoin de trouver une confirmation de sa féminité.

 

Il y a toutefois une dissymétrie entre une fille et son père : si le père est le premier homme de la vie de sa fille, elle n’est pas la première femme de sa vie. De ce fait, il peut projeter inconsciemment sur sa petite fille, des fantasmes concernant le monde féminin.

 

La découverte du monde

 

Un des rôles principaux joués par le père tient à sa capacité à pousser un jeune enfant vers le monde extérieur.

 

La rencontre de l’altérité

 

La différence fondamentale entre le masculin et le féminin est essentiellement portée par le père.

 

La différence structure, elle crée, elle fait avancer.

 

L’amour œdipien et ses suites

 

Pour la fille il s’agit de crise de croissance qu’elle traverse entre 3 et 6 ans, celle où elle désire que son père l’aime comme il aime sa mère. Ce désir est essentiel, car il est constitutif de la formation se son identité sexuelle, de son désir de savoir ce que pense l’autre de sa capacité de séduire, de sa capacité à gérer la rivalité. Cela étant, pour que l’œdipe de la petite fille se construise, encore faut-il qu’elle sente qu’elle représente pour son père quelqu’un d’important.

 

Fille adorée

 

Une petite fille a ressenti avant l’âge de 3 ans l’amour de son père pour elle. Quand survient la fameuse période œdipienne, c’est la première crise d’amour.

 

Le regard du père construit sa fille

 

Le regard du père au moment où la petite fille se tourne vers lui pour se détacher du lien maternel est fondamental. De fait, une enfant n’a pas seulement besoin d’un père qui l’aime mais d’un père qui lui témoigne de la tendresse et un véritable intérêt, qui la regarde. Sans ce regard, elle est menacée de devenir « invisible », sentiment douloureux qu’on observe chez certaines jeunes anorexiques ou déprimées.

 

Sorties de crise

 

- la navigation « en haute mer ». L’amour œdipien reste présent, mais une distance s’est installée qui permet à la petite fille d’avoir son propre jugement. Peu à peu un père sent que sa fille peut être gênée par une proximité trop grande avec lui

 

- la chronicisation. La petite fille de 7-8 ans reste dans une relation de grande proximité avec son père

 

- la rupture. C’est une prise de distance brutale qui rompt la proximité antérieure.

 

- le renversement des sentiments et son contraire. La relation de la fille avec son père est désormais dominée par le dégoût et même le rejet.

 

Protéger sa fille sans l’étouffer

 

Le désir le plus heureux après la période œdipienne est que le père protège sa fille sans l’étouffer.

 

Le sentiment d’être soi se construit avant l’adolescence. Ce sentiment nécessite que le pouvoir tutélaire du père ne relève pas de la toute-puissance. Si durant cette période un père ignore sa fille, s’il manifeste aucun intérêt pour ce qu’elle cherche à lui dire, ou s’il se montre trop exigeant, elle risque d’en venir à douter d’elle-même et de ne pas pouvoir avoir confiance.

 

Si un père n’a pas à tout dire à sa fille, il a mille manières de lui parler à partir du moment où elle est en âge de comprendre les grandes questions de la vie, entre 7 et 10 ans. Avant même la crise de l’adolescence, les filles rêvent d’un père qui le voit grandir.

 

Qu’attend une adolescente de son père ?

 

Arrive ce moment où un père doit accepter que sa fille lui échappe en tant qu’enfant. Une adolescente va chercher à s’affirmer, parfois au prix de la provocation. Elle aura besoin qu’on sache répondre à son besoin de distance. Au père de comprendre ce besoin d’éloignement.

 

« Je deviens une femme »

 

La question sensible chez une adolescente est l’image qu’elle a de son corps. Dans ce contexte, les mots malheureux que son père peut prononcer sur son aspect physique, même sur un mode humoristique, risquent de la poursuivre sa vie durant. L’adolescente désire continuer à aimer son père, sans être reprochée de ce qu’il lui arrive de ressentir pour d’autres représentants du sexe masculin. Elle a besoin d’un amour respectueux. Concrètement, à l’adolescence, un père ne peut plus entrer dans la chambre de sa fille et encore moins dans la salle de bains. Ce besoin de pudeur explique les difficultés de communication qui s’installent entre une fille et son père.

 

La peur d’être rejetée

 

Paradoxalement, en même temps que ce besoin de pudeur, une autre crainte se développe chez une adolescente : celle d’être rejetée par son père.

 

Pour s’épanouir, une adolescente a besoin de voir son père estimer sa mère.

 

Une adolescente qui peut constater la bonne qualité des relations que ses parents entretiennent verra sa féminité s’épanouir au mieux. Elle apprendra le respect entre hommes et femmes.

 

Au père aussi de savoir servir de médiateur entre sa fille et sa femme.

 

 

Chapitre IVHEUREUSE ET MALHEUREUSE EN AMOUR

 

 

Pour les pères, une des difficultés majeures vient de ce qu’ils doivent composer avec le désir de leur fille de ne plus être traitée comme une enfant et le respect de sa position d’enfant dans la famille.

 

Un modèle identificatoire

 

On distingue deux niveaux d’identification : l’identification primaire et l’identification secondaire. Dans l’identification primaire le désir est d’être l’autre. Dans l’identification secondaire, le désir est d’être comme l’autre, « comme papa ». Si les liens qui se sont construits pendant l’enfance et l’adolescence sont faits d’amour et de respect, ils aboutissent à ce que les filles, devenues femmes, puissent rechercher dans la vie un homme qui sache les comprendre, les protéger si nécessaire.

 

Mais il ne suffit pas d’avoir été aimée par son père pour devenir une femme épanouie. Le père doit autoriser sa fille à partir, à le quitter.

 

 

Chapitre IIIDES MOTS MALHEUREUX AUX MAUX DOULOUREUX

 

 

Incontestablement, un père peut rendre malheureuse sa fille. La conséquence la plus directe est la difficulté pour cette fille à trouver l’amour d’un homme.

 

Une souffrance paradoxale : les pères qui aiment trop

 

Un père aime trop sa fille s’il lui accorde une place plus importante que celle des autres femmes de sa vie. Il peut ainsi la rendre malheureuse, la culpabiliser, et risquer d’accélérer une prise de distance de sa part.

 

Un père qui idolâtre sa fille peut engendrer chez celle-ci un sentiment de toute-puissance qui la rend désagréable.

 

Des liens douloureux, le père absent

 

Une fille en veut profondément à son père de ne pas avoir été là, soit parce qu’il a précocement disparu, soit parce qu’il a été absent.

 

La perte du père, le décès

 

La disparition du père semble être le moment le plus douloureux pour une fille. Le deuil reste à faire progressivement.

 

Quand il ne veut pas faire la paix

 

Une fille souhaitera toujours voir s’apaiser les conflits avec son père. Elle ne regrettera jamais d’avoir fait le premier pas vers son père.

 

Les divorces compliqués

 

L’enfant peut se sentir pris dans des conflits de loyauté. Des dissonances trop fortes entre les deux parents risquent d’amener un enfant à ne plus pouvoir respecter l’autorité parentale, car on lui offre deux modèles éducatifs trop contrastés.

 

Le rôle du père chez la fille anorexique

 

Des travaux récents ont montré que les pères des filles anorexiques partagent avec elles une difficulté émotionnelle, une incapacité à verbaliser ses émotions.

 

Outre un « manque du père » des facteurs caractérisant le trouble de l’anorexie chez une jeune fille sont l’identité mal assurée et la maternisation.

 

Au bord du gouffre…

 

Les liens entre un père et une fille peuvent être dominés par une violence explicite, parfois plus sourde, mais destructrice pour la fille, laissant le plus souvent des traces indélébiles.

 

La violence paternelle est avant tout une affaire de coups et de comportements sexuels déviants, mais aussi une maltraitance par grande négligence.

 

Il existe aussi la maltraitance verbale : cris, insultes, toute agression verbale dont l’enfant est l’objet et qui le laisse sans voix.

 

La violence paternelle à l’égard des filles connaît des raisons multiples : contestes familiaux défavorisés, répétition de génération en génération, mise en question des rôles parentaux.

 

En ce qui concerne l’inceste, il représente le comble de la violence d’un père sur une fille. Le traumatisme qu’il constitue ne pourra jamais être oublié. La violence incestueuse fait partie de l’irreprésentable pour le psychisme humain, car il y a chez l’humain des événements, des situations qu’il est par nature, incapable d’intégrer psychiquement.

 

Ce comportement criminel fait souvent l’objet d’un non-dit qui peut persister de nombreuses années. Des dépressions d’adolescentes, des gestes suicidaires, des comportements alimentaires pathologiques peuvent recouvrir cette souffrance profonde.

 

 

Chapitre IVHEUREUSE ET MALHEUREUSE EN AMOUR

 

 

Comme déjà souligné, la relation au père cimente l’existence des filles ; elle doit les préparer le mieux à être heureuse, en particulier auprès des hommes qu’elles rencontrent.

 

Le pouvoir de séduction

 

Trois facteurs liés au père peuvent intervenir dans le pouvoir de séduction d’une fille : être marquée par le désir du père d’avoir un garçon, avoir trop peur de sa féminité ou une relation trop idéalisée à son père.

 

Il y a parfois des pères qui aiment trop et qui inscrivent de façon indélébile chez leur fille le besoin de retrouver un amour inconditionnel aussi fort. D’autres parce qu’ils ont rejeté la mère, ont suscité chez leur enfant la peur des hommes.

 

Aussi l’absence du père dans l’enfance et la difficulté d’une relation ultérieure avec un homme sont liés.

 

Les conséquences d’un père jamais satisfait

 

Beaucoup de femmes recherchent un homme qui les aimera pour ce qu’elles sont, qui ne les rabaissera pas, qui ne les méprisera pas. Nous retrouvons ici les principales qualités qu’une fille attend de son père. Elle peut ne pas les avoir trouvées chez lui et risque alors de rechercher l’homme idéal, celui qui dans leur cœur, ressemble au père qu’elles auraient désiré avoir.

 

Epouser un homme qu’on materne

 

Elles sont souvent lasses de porter seules le poids de toutes les responsabilités. C’est leur compagnon qui doit se remettre en question.

 

Le choix d’un homme plus âgé, pour combler le manque d’amour paternel

 

 

Chapitre VUNE VIE POUR SE PARLER

 

 

La complexité des liens entre une fille et son père, expliquent pour une grand part la difficulté que l’un et l’autre ont d’avoir une parole libre.

 

Chaque fille a ses secrets, chaque père a ses mystères

 

Dans la relation père-fille chacun doit accepter qu’il reste toujours une part d’ombre dans l’identité de l’autre.

 

Mais le maintien d’une trop forte distance comporte un risque dont il faut être conscient : celui de transformer la relation à l’autre en une relation à l’inconnu. Sous l’emprise d’une curiosité excitée par ce qui lui est inaccessible, l’être humain veut toujours en savoir plus.

 

Même si une fille ne choisit pas naturellement son père pour faire des confidences, il est douloureux pour une enfant de vivre aux côtés d’un père qui ne parle pas, qui reste inaccessible.

 

Une petite fille ou une adolescente a besoin de parler à son père, non pas pour lui livrer ses secrets, mais pour mieux le connaître. Du côté de la fille, le mystère qui représente son père ne sera jamais percé, et c’est cet aspect d’étrangeté qui lui confère la position d’autorité symbolique dont sa fille a besoin.

 

Plus d’écoute…

 

On connaît la difficulté toute masculine à se mettre à l’écoute des émotions des autres. Les filles rencontrent ce problème avec leur père, et les femmes avec les hommes en général.

 

Il en va de même chez les filles. La sensibilité, le plus souvent cachée, de leur père, les émeut quand elle se donne à voir.

 

Les pères n’imaginent pas à quel point leur fille, quand elle est angoissée, se sentirait soutenue s’ils lui donnaient le sentiment de la comprendre ou de l’écouter.

 

Les non-dits

 

Entre une fille et son père, l’un des premiers non-dits, est l’attirance qui s’exerce entre eux.

 

Sans doute l’une des plaintes les plus fréquentes des filles, est celle de se sentir perpétuellement contrôlées par leur père, liée à cette ambiguïté relationnelle.

 

Qu’on le veuille ou pas, le père se sent responsable de ce qui arrive de désagréable à sa fille. Il met alors en application le devoir de protection dont il se sent investi.

 

Entre une fille et son père, le véritable obstacle au dialogue est que l’un projette sur l’autre ses propres sentiments ou pensées sans juger bon de vérifier leur authenticité.

 

Pourquoi les pères ont peur de leur fille

 

La peur de la part féminine

 

L’explication la plus souvent avancée est qu’ils rejettent la part de féminin qu’ils sentent en eux. Dans cette part féminine, il y a encore, l’idée de passivité et de masochisme. Les hommes qui expriment leurs émotions et qui composent avec les autres au lieu de leur imposer leur point de vue auraient peur de ne pas se sentir assez hommes.

 

Une fille, malgré toutes les ressemblances physiques ou de caractère, reste toujours pour son père ce qu’il n’a jamais été.

 

Pourquoi les filles ont peur de leur père

 

Mon père cet étranger…

 

Un père se doit d’incarner une position symbolique d’autorité.

 

Il est primordial qu’une fille puisse dépasser cette peur du masculin, pour éviter plus tard, une inhibition excessive dans la vie ou, au contraire, un esprit de vengeance dirigé contre tous les hommes, qui mène à la frustration.

 

Une fille peut guérir de la relation à son père en ayant le courage d’aller vers lui. De son côté le père doit être prêt à ce que ce pas soit fait vers lui.

 

Et la seule façon de bien communiquer est de se faire confiance et d’accepter que l’autre ne pense pas forcément comme soi.

 

Comprendre sa fille ça ne veut pas dire penser à sa place, mais se soucier d’elle, prendre le temps de l’écouter à tous les âges de sa vie. Enfin le père doit avoir le même désir de réussite sociale pour sa fille que pour son fils.

 

Lui faire confiance

 

On oublie trop souvent que la réussite se bâtit sur la confiance en soi. Moins on fait confiance à un enfant, plus il manque de confiance en lui, il finit pour manquer de confiance tout court.

 

Dans un moment difficile de son existence, une fille recherchera toujours la confiance de son père, y compris à un âge avancé. Contrairement aux garçons qui ont besoin d’être rassurés sur leur valeur, les filles ont surtout besoin qu’on ne leur donne pas d’indices les amenant à penser qu’elles ne valent rien.

 

La composition familiale

 

La composition de la famille est un facteur important pour comprendre le rapport fille-père. Selon qu’une famille comporte un enfant unique ou une fratrie, selon qu’il existe ou pas un regret chez l’un ou les deux parents de ne pas avoir des enfants des deux sexes, la nature et le réseau de relations changent.

 

- la fille unique. Dans la vie parfois le statut de fille unique est lourd à porter. Les filles uniques sont souvent menées par une forte énergie et un désir de réussite, dû certes à cet amour sans partage du père. Le revers de la médaille surgit quand il faut prendre de la distance vis-à-vis de ce père pour qui elle est la seule qui compte.

 

- les fratries exclusivement féminines. Le plus souvent, ce qui caractérise ce groupe de filles est sa tendance à la coopération et à la complicité. Mais, c’est finalement quand elles sont en rivalité entre elles, qu’un père les comprend le mieux ! Même si la jalousie qui surgit entre elles peut mettre un père en difficulté, surtout s’il la renforce par une préférence qu’il ne peut pas cacher.

 

- les fratries mixtes. Un frère et une sœur se disputent parfois très violemment. Il reste parfois des cicatrices ou des amertumes tenaces qui resurgissent bien des années après, lorsqu’une sœur a trop fortement, par rapport à ses frères, occupé l’univers affectif de son père.

 

Comprendre son père

 

En tant qu’hommes les pères ont plutôt une tendance à vouloir s’affirmer et dominer. Les filles doivent reconnaître le désir d’affirmation et de domination de l’homme qu’est leur père, mais ne pas s’y soumettre, tout en acceptant quand même l’autorité qu’il représente. En général, les femmes savent se montrer plus modestes que les hommes. Ne pas chercher à dominer pour pouvoir faire passer efficacement son message est non seulement habile, mais incroyablement efficace.

 

Tel père, telle fille

 

Un père apprécie de retrouver en partie son caractère chez sa fille, lorsqu’il s’agit de traits positifs comme la confiance en soi, la combativité ou l’attachement à des valeurs.

 

Tout comme un père peut souhaiter que sa fille lui ressemble, une fille peut souhaiter posséder les qualités qu’elle estime chez lui. Aucun père ne peut imposer à sa fille d’être son miroir ; sinon, il se définit comme un père narcissique, dont le désir est que sa fille lui ressemble pour son propre plaisir à lui.

 

Etre là et compter

 

Il faut distinguer deux types de confiance : celle s’appliquant au quotidien et celle résultant d’un soutien profond qui laisse entrevoir la solidité en cas de problèmes. Mais la fille doit savoir que la confiance fonctionne en miroir et que c’est en accordant aussi elle-même sa confiance à son père qu’elle en recevra les bénéfices. Les pères souhaitent ne pas être mis à l’écart surtout dans le domaine des choix sentimentaux de leur fille.

 

L’autorité parentale

 

Il est nécessaire de distinguer trois types d’autorité : l’autorité affective, l’autorité morale et l’autorité formelle.

 

- L’autorité affective est celle qui s’appuie sur l’amour et les souhaits de bonheur qu’on espère pour son enfant.

 

- L’autorité morale est celle qui permet à un enfant d’expérimenter ses propres limites et de construire ses propres règles par identification aux règles que les parents se donnent à eux-mêmes.

 

- L’autorité formelle est celle qui dicte l’interdit social et s’appuie sur la loi. Cela n’empêche pas d’expliquer à l’enfant pourquoi c’est interdit.

Comprendre son père c’est comprendre les hommes, et inversement

 

Une femme doit avant tout accepter que son homme ou son père n’a probablement pas la même énergie qu’elle ; c’est ce qu’elle peut percevoir comme de la paresse, une décontraction excessive ou un manque de maturité chez un homme – donc son père- est aussi le témoignage d’une capacité à se détendre, à voir la vie du bon côté, à apprécier les petites choses de la vie.

 

Une femme doit accepter que sa peur à lui de perdre son temps vaut pour le travail ou les situations de nécessité réelle.

 

Il ne faut pas oublier qu’un homme a un ego. Plus on lui montre qu’on apprécie ce qu’il fait, et plus il sera heureux, se sentira aimé et sera prêt à recommencer.

 

Il faut oser lui dire qu’on est sensible au fait qu’il soit jaloux des hommes qui nous admirent ou nous font la cour.

 

Il faut aussi lui dire qu’on n’a pas envie qu’il résolve tous les problèmes qu’on rencontre : on a simplement besoin qu’il fasse preuve d’écoute et soutien.

 

 

Chapitre VID’HIER A DEMAIN : L’AVENIR DES FILLES

 

 

Les hommes d’aujourd’hui sont plus proches de leurs enfants que par le passé ; ils s’en occupent souvent dès la naissance, acceptant plus facilement de jouer un rôle qu’ils jugeaient, naguère, trop féminin pour eux. Grâce à cette nouvelle implication des pères, les filles peuvent mieux se construire, et mieux exprimer la bipolarité du féminin et du masculin qu’il y a en elles.

 

L’idée que c’est aux hommes d’exercer l’autorité et d’assurer la sécurité matérielle, en laissant la gestion du champ affectif aux mères, n’est plus une idée dominante. Les filles peuvent plus facilement s’identifier à leur père, sans avoir systématiquement à endosser l’étiquette de « garçon manqué ».

 

Cette nouvelle forte implication dans le quotidien ne peut qu’avoir un effet positif sur une petite fille.

 

Seule avec son père

 

Un père peut se retrouver seul à éduquer ses enfants, le plus souvent à la suite du décès de la mère. Dans ces situations la fille se voit souvent attribuer le rôle de substitut maternel ou se l’attribue d’elle-même face à des frères ou sœurs plus jeunes. Un père peut ainsi développer une forme de dépendance à l’égard de sa fille unique et l’amener non seulement à jour le rôle de l’adulte, mais aussi à entrer dans une sorte de vie de couple dont elle aura du mal à sortir plus tard. Souvent l’adolescente qui vit seule avec son père a le sentiment de manquer d’air. Elle cherchera alors à prendre de la distance, parfois brutalement.

 

 

CONCLUSION

 

 

Les pères ont une place essentielle pour les filles dans la construction de leur personnalité, de leur devenir de femmes et en particulier de leurs rencontres avec les hommes de leur vie. C’est une relation qui cimente toute l’existence. Si un père peut amener une fille à grandir harmonieusement, une fille peut également changer son père, et en particulier le rendre moins craintif ou hostile au monde féminin.

 

A notre époque pour être un « bon père » il faut savoir que les filles désirent être autonomes, elles veulent agir et construire et donner du sens à leur vie.

 

La relation entre une fille et son père est faite de sentiments complexes, différents selon les moments de la vie, marqués par une pudeur qui n’existe pas comme telle dans la relation mère-fille.

 

Ce qu’une fille désire avant tout c’est d’être fière de son père, pour pouvoir s’identifier à lui et se sentir elle-même confiante. Elle attend de son père de l’amour et du respect : qu’il l’aime, la respecte et qu’il soit respectable et respecté.

 

Enfin la relation d’une fille avec son père et d’un père avec sa fille ne se fait pas sans la présence d’une mère. Médiatrice, conciliatrice, appuis mais parfois aussi obstacle, la mère joue un rôle fondamental dans ce qui se passe entre un père et sa fille.

 

Inversement un père peut jouer un rôle important dans ce qui se passe entre sa fille et sa femme. On lui a souvent attribué comme principal rôle celui d’être séparateur entre la mère et la fille. Cela peut être réducteur.

 

Si une mère doit permettre à ses enfants, fille et garçon, l’accès à leur père, un père doit tout autant respecter leur mère, en particulier pour une fille.

 

 

Commentaires personnels

 

 

Ce livre m’a fait prendre conscience de certains points « cachés » de la relation père-fille.

 

J’étais consciente que cette relation était primordiale pour l’épanouissement de la vie d’une femme, mais l’étudier d’une façon plus approfondie et surtout d’une façon plus « professionnelle » a enrichi mes connaissances sur le sujet.

 

J’ai retrouvé des situations qui appartiennent à mon histoire personnelle et trouvé quelque réponse à certains de mes comportements que je ne savais pas être liés à la relation avec mon père. Des mots blessants ou tout simplement mal placés qui « traînent » dans ma mémoire depuis des années et qui ne sont pas du tout anodins et en rapport avec certaines de mes réactions.

 

La relation père-fille est une relation privilégiée et elle doit le demeurer dans le temps. Et le plus pères et filles le comprendront vite dans la vie, le plus cette petite fille aura des chances de devenir une femme comblée et épanouie dans les différentes étapes de sa vie.

 
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